A vos ordres Miss Bérengère ^^
J'ai quelques chapitres d'avances donc voici le troième chapitre plus rapidement que prévu !
Merci à ceux qui me lisent
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Chapitre 3Deux semaines s’étaient écoulés depuis que Samantha et Chris avaient perdu leur mémoire et vivaient sous cette fausse identité. Rien de particulier n’avait changé depuis leur arrivée outre le fait que chaque jour qui s’écoulait les rapprochait de plus en plus. Aucune once de mémoire n’était apparue, ni chez l’un, ni chez l’autre malgré le fait que Chris continuait à faire des rêves étranges et dont il ne parlait pas à Samantha puisqu’il était persuadé qu’ils ne signifiaient rien.
Samedi 23 Décembre 1997, aux alentours de 7h du matin.
Alors que Samantha prenait sa douche, elle entendit un cri très peu viril venant apparemment de leur chambre.
- Chris ? Est-ce que tout va bien ?
- Saaam !!! Tu peux venir voir s’il te plait ? Répondit celui-ci d’une voix paniquée.
La jeune fille s’enroula dans un peignoir et passa la tête par la porte pour apercevoir Chris, l’ai absolument terrifié, debout sur son lit.
- Araignée !! S’exclama-t-il en montrant la petite bête d’une main tremblante.
Devant le ridicule de la scène, Samantha retint un éclat de rire avec difficulté et alla écraser le « monstre » pour la plus grande joie du jeune homme. A l’entente de son soupir de soulagement, Samantha ne put se retenir et explosa de rire.
- Tu trouves ça drôle en plus ? Bougonna Chris.
- C’est juste que… le contraste entre vous deux ! Pouffa-t-elle.
- Le contraste ! S’exclama-t-il indigné. Mais quel contraste ? Elle était énorme !!!!
Face à la mauvaise foi du jeune homme, la petite brune ne put que rire de plus belle. Et celui-ci n’aimant pas que l’on se moque ouvertement de lui décida de procéder au plan d’attaque numéro 1 : Les chatouilles.
Il s’approcha d’elle d’un pas menaçant, espérant l’intimider, mais la jeune fille était tellement prise par son fou rire qu’elle ne prêtait pas réellement attention à ce qu’il préparait. Si bien qu’il l’entoura dans ses grands bras et commença l’attaque sans que la demoiselle ait pu prévoir de technique de défense. Surprise, elle s’arrêta de rire quelques secondes avant de commencer à se débattre, riant aux éclats.
Ne trouvant aucun autre moyen de se défaire de l’emprise du jeune homme, Samantha passa sa main dans son dos et imita le mouvement d’une araignée qui monte. Pour parfaire sa technique, elle ouvrit grand les yeux et s’exclama :
- Araignée !
Son plan ayant fonctionné à merveille, le jeune homme poussa un cri de terreur et arrêta sa douce torture aussitôt. Voyant que la jeune fille était repartie dans son fou rire, il comprit vite que cela n’était qu’une ruse de sa part.
- Bien joué mais la partie n’est pas terminée, dit-il d’une voix horriblement sexy, une étincelle vengeresse dans les yeux.
Il se rua sur la jeune fille qu’il souleva comme un vulgaire sac à patate mais, ayant pris un peu trop d’élan, ils s’étalèrent tout les deux sur le lit du jeune homme, celui-ci à califourchon sur la petite brune qui riait encore.
Se rendant compte de la situation compromettante, celle-ci d’arrêta de rire mais n’esquissa aucun mouvement pour autant.
Le temps semblait s’être arrêté et l’air était soudainement devenu beaucoup trop lourd.
Tout était flou dans la tête de Chris : il était allongée sur une jeune femme qui n’était vêtue que d’un peignoir assez court qui laissait entrevoir quelques unes de ses formes. De plus Samantha était bien loin d’être laide.
Pour la jeune fille, la situation n’était pas plus claire, se savoir allongée sur un lit, pratiquement nue sous un jeune homme qui ne la laissait pas indifférente mettait ses hormones à rude épreuve.
Ils restèrent une éternité dans cette position, les yeux dans les yeux et la respiration saccadée, jusqu’à ce que Samantha brise le silence d’une voix basse et timide :
- Je crois que… Je peux aller finir de prendre ma douche maintenant.
Le jeune homme préféra acquiescer plutôt que d’user de sa voix qui devait être beaucoup plus rauque qu’à l’habitude. Il se releva donc sans une parole et laissa la jeune fille à ses occupations, s’affalant sur le lit pour regarder la télé, ou du moins faire semblant de la regarder, l’esprit occupé par l’étonnante situation dans laquelle il était quelques minutes plus tôt.
Une fois qu’ils furent tous les deux prêts, ils décidèrent de partir travailler, voyant comme un soulagement le moment où ils seraient séparés et où ils pourraient enfin réfléchir correctement. Cependant, tout paraissait être contre eux, les obligeant à se toucher ou se frôler involontairement comme dans l’ascenseur, beaucoup trop plein où ils furent obligés de se coller l’un à l’autre pour rentrer.
Dès que Chris fut dans sa cuisine et Samantha dans sa bibliothèque, l’air devint beaucoup plus respirable pour les deux qui purent enfin se vider la tête.
Cependant, le fait d’habiter ensemble les obligeait forcément à devoir se faire face le soir venu et c’est pour cette raison que la jeune fille décida de faire comme si rien ne s’était passé.
Comme chaque samedi, une heure après être rentrée de son travail, Samantha redescendit donc à la réception pour attendre le jeune homme qui n’allait sûrement pas tarder.
Pendant ce temps, elle tournait en rond dans le hall d’entrée jusqu’à ce que le réceptionniste, d’habitude fort antipathique, ne lui adresse la parole :
- Bonsoir ! Dit-il d’une voix étrangement douce.
- Oh… Bonsoir ! répondit Samantha, surprise.
- Nous n’avons pas eu le temps de faire connaissance plus tôt et je trouve cela bien dommage… Je me nomme Blaise… continua-t-il sur le même ton doucereux.
- Enchantée… Répondit la jeune fille. Moi c’est Samantha ! Répondit-elle avec un léger sourire.
- Ravi de vous parler enfin. Je suppose que vous attendez votre petit ami … Dit-il sur un ton moins joyeux.
- Oh Oui j’attends Chris ! Répondit-elle… Mais ce n’est pas mon petit ami !! reprit-elle ensuite.
- On croirait pourtant… Une si jolie fille que vous célibataire ? Cela parait impossible … Dit-il sur un faux ton tragique qui fit sourire la jeune fille de plus belle.
- Et c’est pourtant vrai ! Soupira-t-elle.
- Votre « pas-petit-ami » ne verra donc aucun inconvénient à ce que je vous invite prendre un verre ? Continua Blaise sur un ton charmeur.
- Eh bien si, il en voit des inconvénients ! Répondit Chris qui venait d’arriver derrière Samantha d’une voix apparemment énervée. Viens Sam, on va manger ! Reprit-il en prenant la jeune fille par la main et l’entraînant vers leur chambre.
Elle se laissa traîner sur plusieurs mètres mais explosa, une fois dans l’ascenseur.
- Je peux savoir ce qu’il te prend ?
- Ce serait plutôt à moi de te demander ça ! Répondit-il sur un ton froid.
- Quoi ce qu’il me prend ? Je discute ! C’est interdit ? Toi en revanche tu as un comportement vraiment honteux.
- Honteux ? C’est moi le coupable dans l’affaire ?
- Tu t’es pris pour la victime peut-être ?
- C’EST PAS FINI CE BOUCAN !!!
Ils étaient à présent sortis de l’ascenseur et se hurlait dessus l’un après l’autre dans le couloir, dérangeant tous les gens de leur étage. Ils bredouillèrent de vagues excuses et s’enfermèrent « chez eux ».
Ils étaient debout face à face, rouges de colère sans trop savoir comment ils en étaient arrivés là. En particulier Chris qui ignorait pourquoi il était parti au quart de tour lorsqu’il avait vu le réceptionniste un peu trop près de la jeune fille.
- On en était où ? Demanda-t-il, un peu perturbé.
- Tu étais en train de me reprocher de discuter avec un de tes collègues.
- Premièrement ce n’est pas mon collègue, et deuxièmement, je te reproche seulement de batifoler avec un mec comme ça !!!
- Un mec comme ça ? C'est-à-dire ?
- Enfin Sam, t’as vu comment il te reluquait ! Me dit pas que c’est le titre du livre que tu as dans les mains qui l’intéressait ! Et puis ce mec est bizarre, tu le sais aussi bien que moi.
- Je te remercies de ta prévenance mais sache que je fréquente qui je veux, et puis peut-être que ça ne me dérangeait pas de « batifoler » avec lui.
- Si ça te dérangeais, dit Chris d’un ton radoucit mais ferme.
- Pardon ? S’exclama Samantha.
- Je te dis que tu n’étais pas à l’aise. Tu n’es pas du genre à fricoter avec le premier venu.
- Comment tu peux savoir ce qui est mon genre ?
- Je te connais Sam.
- Eh bien justement non tu ne me connais pas, je ne sais rien de moi alors je ne vois pas comment Monsieur pourrais me connaître. Peut-être que tu n’es qu’un psychopathe qui se rappelle très bien de qui il est mais qui veut profiter de moi, qui sais ?
- Mais enfin Sam, t’as perdu la tête ou quoi ? Tu crois vraiment que je suis là dans l’unique but de te faire du mal ? Tu ne crois pas que j’ai un minimum de respect pour toi ?
- Je n’en sais rien !! S’exclama la jeune fille. Je n’en peux plus, cette situation m’excède ! Je ne supporte pas le fait de ne pas savoir la vérité ! J’ai besoin de réfléchir à propos de tout ça ! De prendre du recul !
- Et bien, je ne pensais pas que ma présence t’importunait autant ! Mais je suis certain que ton cher ami réceptionniste sera ravi de t’aider à « réfléchir et prendre du recul », tu n’as qu’à aller le rejoindre.
- Bonne Idée, je vais aller le voir de se pas, ça ne peux pas faire de mal de discuter avec quelqu’un de plus aimable.
- Mais vas-y je t’en prie, ne perds pas ton temps avec un idiot comme moi et va faire ta gourgandine avec le premier venu ! Dit le jeune homme aussi blessé qu’énervé.
Affectée par les paroles du jeune homme et ne voulant pas montrer les larmes qui s’accumulaient déjà au bord de ses yeux, Samantha le gifla de toutes ses forces et sortit de la pièce en claquant la porte, laissant Chris seul avec ses nombreux regrets.
Il fallut quelques minutes au jeune homme pour qu’il reprenne ses esprits et se décide à se lancer à la poursuite de la jeune femme qui avait déjà dévalé les deux étages pour se retrouver à pleurer assise sur un banc enneigé en face de l’hôtel.
Il s’approcha doucement d’elle pour être certain qu’elle ne lui échappe pas une seconde fois. Il s’agenouilla devant elle et lui attrapa les mains avec délicatesse. La jeune fille sursauta à ce contact plein de chaleur et leva un regard noir vers le jeune homme qui se tenait devant elle et qui la regardait avec tristesse :
- Pardonne moi Mione, lui murmura-t-il.
Fin du chapitre 3